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Judith Perrignon, la sensibilité et la grâce

Elle était à l'enterrement de Victor Hugo, elle était aussi chez nous ce soir de printemps, où elle a enchanté son auditoire. Beaucoup de monde à la Grande Passerelle, sur l'écran le vieil Hugo, et le souvenir de ses combats...
Elle était à l'enterrement de Victor Hugo, elle était aussi chez nous ce soir de printemps, où elle a enchanté son auditoire. Beaucoup de monde à la Grande Passerelle, sur l'écran le vieil Hugo, et le souvenir de ses combats, de son écriture puissante, de son humanité géante. Dans la salle, un public fervent, dont la voix de Judith est allée chercher les réminiscences anciennes. Victor Hugo, comme le disent les personnages de son roman, on l'apprend à l'école, un peu comme une prière, et on le sait par coeur, même quand on n'a jamais appris à lire. On grandit avec , et quand on est malouin, les promenades sur le Sillon n'auront plus jamais le même goût, car au bout de l'horizon, il y a le vieil Hugo qui tonne contre l'Empire du fond de son exil. 20 ans pour défendre la justice et la fraternité, 20 ans qui recueillent deux millions de parisiens le jour de ses obsèques, quand Victor Hugo vient de mourir. Avant que Judith n'évoque son roman, pour ouvrir la rencontre, des lectures du poète, qui nous présentent successivement le Hugo politique, social puis intime, à travers 7 textes : l'atmosphère devient grave, presque religieuse, empreinte de ce silence qui accompagne ces moments où l'on partage d'une seule âme. Victor Hugo est parmi nous, amené par les mots et les phrases de ce texte remarquable qui touche en nous l'essentiel, parce qu'il dit l'essentiel. Mon père s'est invité au coeur de l'écriture, nous dit Judith, son père à elle, qui se surimpose au Père, son père qui a gravé en elle la poésie d'Hugo, parce qu'Il faut faire confiance aux poètes. On est touchés, on n'oubliera pas. L'Encre Malouine vous conseille à présent C'était mon frère, du même auteur, publié en 2006 ...
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